Boondocking 101
« Quelqu’un peut nous donner un endroit en boondocking où l’on peut dormir tranquille et sans trop se faire déranger? »
Si vous posez cette question, c’est probablement que le boondocking n’est pas la solution la plus adéquate pour vous. Ces messages, on peut les voir souvent sur les réseaux sociaux. Le Vanlife et le boondocking sont en vogue dans les dernières années. Avant d’opter pour ce mode de vie, car c’est plus que de trouver un « spot » pour dormir, faut se questionner et savoir à quoi s’attendre et si c’est pour nous.
Pour les néophytes qui ne savent pas trop c’est quoi le boondocking (ou bivouac pour les européens), c’est le fait de voyager hors des réseaux habituels de camping et infrastructures touristiques. La Van devient votre maison, votre terrain, votre territoire. Donc « boondocker » c’est, en partie, le fait de dormir de manière autonome ailleurs que dans les endroits désignés pour camper. Le boodocking c’est de vivre un peu de manière marginale et un brin délinquant!
Après 13 ans de pratique de boondocking, dont 6 mois sur la route dans le Sud-Ouest et Baja
California avec nos safari-condo et nos deux gars, on a décidé de vous partager notre expérience.
Voici un petit questionnaire maison sur le boondocking :
Réponses simple : oui/non/peut-être
1.
Je ne veux pas me faire déranger en pleine nuit pour me faire demander de nous déplacer.
2.
Je suis prêt à assumer une contravention sous mon essuie-glaces un matin en me levant.
3.
Je ne veux pas que personne rôde autour de mon véhicule la nuit.
4.
Je dois savoir en avance l’endroit où nous allons dormir.
5.
Le soir en milieu plus urbain, ca me dérange pas de ne rien sortir dehors du camion pour être le plus discret possible.
6.
Pour passer la nuit, nous avons besoin d’électricité pour faire fonctionner les appareils et mon équipement électronique.
7.
Ca ne me dérange pas de ne pas avoir le contrôle de mon environnement lorsque je veux dormir la nuit.
8.
Je trouve ca normal si je dois me préparer un plan si je dois partir brusquement durant la nuit.
9.
Je ne peux pas vivre sans le wifi
10.
Si ce n’est pas indiqué que c’est permis d’y dormir, je vais me sentir mal d’y rester pour la nuit.
Pondération :
+2 point si vous avez répondu oui à 2,5,7,8 et 10
-2 points si vous avez répondu non à 2,5,7, 8 et 10
+2 points si vous avez répndu non à 1, 3, 4, 6 et 9
-2 points si vous avez répondu oui ´a 1, 3, 4, 6 et 9
Résultats :
Si vous avez entre :
15 et 20 points : Le boondock vous appel. Vous allez être cohérent avec vos valeurs
10 et 15 points : L’adaptation devrait être possible sans trop de difficultée
5 et 10 points : C’est encore possible, mais vous allez devoir vois parler pour vous convaincre
0 et 5 points : Faut essayer, possiblement qu’en vous levant, vous soyez pas mal frippé
Résultats dans le - : Vous pouvez essayer, mais je crois qu’il serait difficile de passer un voyage agréable pour vous et pour la dynamique avec les autres voyageurs dans la van! Possiblement une bonne source de conflits et de malaises. Commencez par faire un weekend et par la suite voir votre état!
Vous savez, ceci n’a rien de scientifique. Je me fie simplement sur les différentes expériences que nous avons vécues. Beaucoup de personnes aimeraient vivre un tel mode de voyagement. Un peu marginal, asservie des chemins traditionnels. Mais ce n’est pas fait pour tout le monde.
La clé : « Flow with it »
J’avais lu dans un livre de voyage qu’un homme avait rédigé, que son mantra était « Flow with it ». Maintenant, après avoir fait face à toutes sortes de situations en boondocking, je comprends ce qu’il voulait dire.
Vous savez, nous sommes les seuls responsables de nos émotions et de l’état dans lequel nous nous sentons. Par exemple, vous regardez un filme super triste, il se peut que vous ayez des émotions similaires, pareils si vous regardez une comédie. Bien, la représentation que vous allez vous faire d’une nuit en boondocking, va vous dicter votre état intérieur, vos émotions et vos comportements directement.
Si cela vous angoisse, vous stress, vous dérange et vous persister à le faire et que rien ne change,
vous allez tout simplement pas vous écouter et allez vivre des moments désagréables.
Par contre, si vous êtes résilient et conscient de ce qui peut vous arriver, que vous choisissiez de le
vivre en toute connaissance de cause; bingo! Vous allez être cohérent envers vous-même et ainsi être zen avec le mantra « Flow with it ».
Vous allez faire comme nous. Moins de 10 jours de camping en 172 jours sur la route. Vous avez un ticket, on cogne dans votre vitre la nuit, vous avez des jeunes fêtards qui écoutent de la musique à vos côté et boivent de la bière, qui font de la « drift » avec leur Subaru, vous vous faites réveiller en pleine nuit par une alarme de pompier qui retentit partout pour appeler les pompiers volontaires et c’est tellement fort que vous pensez pa une sirène d’une attaque nucléaire, vous vous réveillez car les disons sauvages vous entourent, qu’un bœuf sauvage vienne se frotter sur le coin du camion, que vous préfériez ne pas sortir du camion la nuit dans les Everglades pour ne pas rencontrer un aligator ou un piton de 10 pieds. Ce sont tous des possibilités. Vous devez accepteret vous adapter à l’environnement que vous allez choisir car vous ne contrôlez absolument rien sauf vos pensées. FLOW WITH IT.
Si c’est pour vous; vous allez vous ouvrir un nouveau monde de liberté et vous en serez fier. Pas de check-in, pas de check-out, pas de prix gonflés pour les gringos, être en communion avec les gens et la place, vivre authetiquement et non dans un globe de verre pour étranger. Et ceci vous permet évidemment de vivre à moindre coût.
Ceci n’a rien d’un thèse universitaire, ce sont ce que j’ai appris en vivant en liberté!
Si jamais les gens me le demande, je pourrai écrire mes trucs pour mettre toutes ses chances de son bord pour dénicher un bon spot de boondocking.